About This Fantasy

Emily : "-So...basically, you like this fantasy you've made up of me."

   

Oui. Et tu sais pourquoi ?

Parce que je ne pourrais jamais rien savoir d'autre sur toi.

C'est un constat général. J'en assumais seulement les conclusions avant d'en connaître les prémices.

Tu ES d'une certaine manière.

Tu te montres d'une autre manière, qui ne pourra jamais te reflèter entièrement. Tu t'ABSTRACTIONNES.

Et moi, je ne vois de toi qu'une partie de ce que tu montres. Je ne vois que la partie qu'il m'intéresse de voir afin de succomber. Alors oui, j'aime ce fantasme. Parce que je ne connais rien de plus de toi et parce que c'est seulement ce qui m'apparaîtra pour longtemps.

Tout ce que tu peux faire, c'est tenter de rendre ce fantasme plus consistant. Mais, quoi que tu fasses, il restera un fantasme.

Et moi-même, je ne suis rien de plus pour toi. Mais, que puis-je y faire ? Si mon image m'appartient (c'est bien moi qui la créer et la décide, après tout), les yeux avec lesquels tu observes et analyses cette image pour créer ton Nicoco fantasmé ne sont qu'à toi.

T'interdire d'user de ta vision de mon image comme il te semble bon reviendrait à interdire d'exposer une toile sous prétexte que parce que le peintre l'a faite, elle n'appartient qu'à lui.

À partor de là, on peut comprendre que je n'hésite plus à faire des bandes sur mon quotidien, avec des personnages "tirés du réel". Ces représentations des gens ne sont que les images/fantasmes que j'ai d'eux.

Pas de quoi en faire un fromage, donc. Tu es à mes yeux la fille qui joue au billiard et qui aime les bds.